
Bilan du premier trimestre 2025 : PIB américain, emploi, politique monétaire et économie mondiale
- Posted by david@florida-invest.com
Une croissance modeste mais résiliente du PIB
Au premier trimestre 2025, le produit intérieur brut (PIB) réel des États-Unis a reculé à un rythme annualisé de 0,3 %, selon l’estimation préliminaire du Bureau of Economic Analysis. Cette évolution fait suite à une croissance solide de 2,4 % au quatrième trimestre 2024.
La consommation des ménages, principal moteur de l’économie américaine, a progressé de 1,8 %, soit son rythme le plus lent depuis mi-2023, mais reste en territoire positif. Ce ralentissement s’explique notamment par une hausse anticipée des importations (+7,2 %), les entreprises s’étant précipitées pour s’approvisionner avant la mise en place de nouveaux droits de douane au deuxième trimestre.
Les dépenses fédérales, quant à elles, ont connu un léger recul, en raison des efforts de rationalisation budgétaire du ministère de l’Efficacité gouvernementale (DOGE), notamment via la réduction de certains contrats publics.
Un marché de l’emploi toujours dynamique
Malgré un contexte économique incertain, le marché de l’emploi américain affiche une belle résistance. Le Department of Labor a rapporté une nette accélération des créations d’emplois en mars, avec 228 000 postes non agricoles supplémentaires, contre 117 000 en février. Ce chiffre dépasse largement les prévisions du consensus (140 000 emplois).
Ces résultats interviennent dans un climat marqué par l’annonce de nouveaux tarifs douaniers américains ayant suscité des réactions immédiates à l’international. À court terme, les entreprises pourraient adopter une attitude prudente en matière d’embauche, mais pour l’instant, le dynamisme du marché de l’emploi demeure un point d’appui majeur de l’économie.
Une politique monétaire vigilante dans un climat d’incertitude
Lors de sa réunion de mars, la Réserve Fédérale a voté à l’unanimité le maintien du taux directeur à 4,5 %, après trois baisses consécutives entre l’automne 2024 et janvier 2025. Cette décision traduit la volonté de la Fed de maîtriser l’inflation persistante tout en conservant une certaine flexibilité face aux tensions commerciales actuelles.
Le président Trump a vivement critiqué le maintien des taux, affirmant que cette décision pourrait freiner la croissance. De son côté, le président de la Fed Jerome Powell a souligné que, dans un contexte économique solide, il est préférable d’attendre des signaux plus clairs sur l’impact réel des politiques tarifaires avant d’ajuster à nouveau la politique monétaire.
Perspectives mondiales sous pression mais adaptatives
Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale, en réaction à l’instauration par les États-Unis de nouveaux droits de douane généralisés à des niveaux inédits depuis un siècle. Ces mesures ont entraîné des représailles immédiates de la part de plusieurs partenaires commerciaux.
Le FMI considère ces évolutions comme un choc important, soulignant que l’imprévisibilité actuelle nuit à l’investissement et complique les prévisions économiques globales. Toutefois, l’organisation insiste également sur la capacité d’adaptation des économies mondiales, qui disposent d’outils pour atténuer les impacts négatifs et réorienter leurs échanges.
Source : Lee & Associates Q1 2025 Report
0 Comments