Les investisseurs étrangers ont une plus grande appétence pour l’immobilier aux États-Unis cette année

Après avoir chuté de 53 % l’année dernière, les premiers signes indiquent un retour des investissements en provenance d’étrangers.

Dans le passé, les propriétaires aux États-Unis pouvaient compter sur des entrées de capitaux conséquentes de la part d’investisseurs étrangers désireux de profiter des fondamentaux du marché américain. Récemment, ces investissements ont diminué et l’année dernière, les investissements transfrontaliers ont atteint leur niveau le plus bas en une décennie, selon Colliers Capital Markets.

Les capitaux étrangers investis aux États-Unis se sont élevés à 34,8 milliards de dollars, soit une baisse de 53% par rapport à l’année précédente. Les acquisitions nettes étaient de -12 milliards de dollars. Le rapport cite l’inflation élevée, la hausse des taux d’intérêt, un dollar fort et les tensions géopolitiques comme principales raisons de cette baisse. La tendance était généralisée dans toutes les principales régions d’investissement.

Les 15 principaux viviers d’investisseurs étrangers aux États-Unis étaient le Canada, le Japon, la Corée du Sud, l’Allemagne, la Suisse, l’Espagne, Singapour, Israël, le Royaume-Uni, Bahreïn, l’Australie, la France, les Pays-Bas, le Mexique et la Thaïlande.

Cette année pourrait bien être très différente, si les premières tendances se confirment, écrit Aaron Jodka, Research Director of Capital Markets chez Colliers. Un indicateur est la société d’investissement GIC qui s’est associée à Oak Street pour privatiser STORE Capital Corporation dans une transaction de 15 milliards de dollars. Selon Colliers, cette transaction a quadruplé le volume des ventes en provenance de Singapour.

D’autres grands acheteurs internationaux ont été le GPIF (Japon), Credit Suisse (Suisse), Brookfield Asset Management (Canada), Hyundai Motor (Corée du Sud) et Investcorp (Bahreïn).

Et bien que Colliers ne l’ait pas mentionné, on dit qu’un investisseur sud-coréen aurait acquis la tour de bureaux de 286 000 pieds carrés à San Francisco, au 350 California Street, avec une décote 75% sur le prix demandé.

Les investissements transfrontaliers pour le premier trimestre ont atteint 15,6 milliards de dollars, selon les estimations, avec une acquisition nette de 11,7 milliards de dollars. Une récente enquête de l’Association for International Real Estate Investors a montré que les allocations aux États-Unis ont augmenté de 6% sur un an.

Enfin, les taux de capitalisation (cap rates) aux États-Unis ont également augmenté plus rapidement que dans d’autres régions du monde, ce qui rend l’immobilier américain beaucoup plus intéressant. Et parce que les REITs (équivalents des SCPI aux USA) ont été malmenés, ils sont également devenus attractifs pour les investisseurs.

Source : GlobeSt, Colliers