L’immobilier américain continue son pivot vers les banlieues

Les appartements en centres-villes ont enregistré la plus forte augmentation des taux de vacance l’année dernière et la tendance générale est “clairement orientée vers les zone péri-urbaines” selon de nombreux experts.

Le broker Marcus & Millichap a publié un rapport récent qui explique qu’au quatrième trimestre 2019 le taux de vacance moyen pour un appartement en centre-ville était de 4.2%. Ce taux était en hausse brutale à 6.3% à la fin 2020. Selon John Chang, directeur de la recherche chez M&M, “ceci est clairement une conséquence de la pandémie, mais la tendance est beaucoup plus latente”. Le mouvement le plus marqué est celui qui s’oriente vers les banlieues locales.

La migration vers les zones périurbaines était déjà en cours avant la pandémie. Celle ci a simplement été accélérée par les événements des dernières années. C’est la génération des millennials (personnes nées entre le début des années 80 et la fin des années 90) représentant aujourd’hui près de 72 millions d’américains qui atteignent l’age de se marier de fonder une famille qui domine le rapport.

“La génération des millennials avait déjà enclenché sa migration vers les banlieues avant la pandémie, car une portion importante de cette tranche de la population est en train de former leur famille. Si la crise sanitaire était le seul facteur déclencheur de cette tendance, les experts auraient rapidement constaté un retour à la normal, ce qui n’est pas du tout le cas”, souligne John Chang.

Le secteur du multifamily est fortement renforcé par ce phénomène sur fond de pénurie de logement. La tendance pourrait cependant prendre plus de temps à impacter le secteur de l’immobilier de bureau. En effet les entreprises s’adaptent de plus en plus à l’adoption du télétravail qui pourrait favoriser les bureaux en zones périurbaines sur les prochaines années et continuer à alimenter la demande de logements.

Sources : GlobeSt, Marcus & Millichap