Nouveau record pour la croissance aux USA

Le mois de juillet 2019 marque le 121^e mois consécutif (plus de 10 ans) de croissance économique aux USA, ce qui en fait la plus longue période jamais enregistrée depuis 1854.

Ce cycle, a commencé en juin 2009, et a battu le record de 120 mois de croissance économique de mars 1991 à mars 2001, selon le Bureau National de la Recherche Economique (The National Bureau of Economic Research).

Peut-être à cause de la crise du logement, cette course a été plus faible que les expansions passées. Depuis juin 2009, la croissance cumulative du PIB a été de 25%, ce qui est beaucoup moins rapide que les précédentes périodes.

Alors que le taux de chômage est tombé d’un sommet de 10% en octobre 2009 à 3,6% en mai 2019, son plus bas niveau depuis 1969, la croissance de l’emploi a été relativement plus lente que pendant les reprises d’après-guerre.

Toutefois, malgré certaines faiblesses internes, cette expansion se poursuit, notamment grâce à la réduction d’impôts décidée par la Maison Blanche en 2018 et à un assouplissement de la réglementation des entreprises, analysent les économistes.

Cependant, l’indicateur GDP Now Tracker de la Fed d’Atlanta ne prévoit qu’une croissance de 1,5% au deuxième trimestre, après un fort gain de 3,2% au premier trimestre. L’enquête de la CNBC estime le suivi du PIB à 1,8%.

Tous les regards seront tournés vers le rapport sur l’emploi. Les économistes tablent sur la création de 158 000 emplois en juin, en nette augmentation par rapport aux 75 000 décevants de mai, selon Refinitiv. Le taux de chômage devrait rester inchangé à 3,6%.

Wall Street semble divisée sur la longévité de cette croissance. Certains pensent que la Réserve Fédérale va sauver la situation en réduisant les taux d’intérêt, alors que d’autres pensent que des mesures de relance supplémentaires ne pourront pas lutter contre le ralentissement imminent, ou que la Fed ne sera pas assez agressive pour le contrecarrer.

« Nous ne voyons toujours pas de récession, mais nous continuons de nous inquiéter davantage des risques baissiers que des risques haussiers » a déclaré Torsten Slok, économiste en chef de Deutsche Bank. « Pour contrer le ralentissement actuel des données et l’incertitude de la prolongation de la guerre commerciale, la Fed va réduire ses taux en juillet, septembre et décembre. »

Source : CNBC, “This is now the longest US economic expansion in history”