News : chiffres clés de l’état du marché immobilier américain pour avril 2020.
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Au États-Unis, le marché immobilier résidentiel ne nous offre que peu de visibilité actuellement. Ce qui est sûr, c’est que les retombées liées à la crise du COVID-19 commencent doucement à se faire sentir et vont s’amplifier. Si beaucoup pensent que les prix ne seront pas fortement affectés au niveau national, il est raisonnable d’anticiper une baisse, ne serait-ce que temporaire, des valeurs sur le marché. Beaucoup d’indicateurs nous signalent une fin de cycle, voici un rapide état des lieux des données disponibles en ce mois d’Avril 2020.
Les ventes immobilières résidentielles en chute libre :
Les ventes de maisons existantes ont chuté de 8,5% en Mars par rapport à Février, selon l’indice de la National Association of Realtors. Ces chiffres sont basés sur les “closings” qui ont fait suite aux contrats signés principalement fin Janvier et en Février, avant que la crise n’impacte la majeure partie de l’économie.
Au cours de la deuxième semaine d’Avril, le nombre de nouvelles propriétés proposées à la vente avait baissé de 47%, selon realtor.com.
De plus, les ventes pourraient baisser de 30 à 40% dans les mois à venir, selon l’économiste en chef de l’Association nationale des agents immobiliers du pays.
La hausse des prix immobiliers a été stoppée par l’épidémie :
La fin du cycle immobilier actuel se profile à l’horizon. Au début du mois de mars, les prix affichés médians étaient en hausse de 4,4% sur l’année en moyenne. Au cours de la première moitié d’Avril, ils ont augmenté d’un peu moins de 1%. C’est la plus faible croissance en sept ans.
Certains économistes pensent que même si la hausse des valeurs va probablement ralentir, les prix ne baisseront pas sur le long terme au niveau national. En effet, ils considèrent que contrairement à la crise des Subprimes liée à des prêts hypothécaires à risque, où il y avait également une surabondance de maisons à vendre, il y a maintenant une pénurie de plus en plus grave. La valeur des maisons a chuté de 50% sur certains marchés il y a dix ans, mais la dynamique est bien différente aujourd’hui, et le déséquilibre entre l’offre et la demande favoriserait des prix plus élevés.
Au contraire, beaucoup pensent qu’il y aura un impact ne serait-ce qu’à court terme sur les valorisations à la sortie du confinement. Beaucoup de vendeurs vont se retrouver en compétition au même moment, ce qui permettra aux acquéreurs de négocier plus fortement.
Certains marchés sont plus à risque que d’autres :
En effet, la société UBS qui réalise de nombreuses recherches sur l’expositions des marchés immobiliers aux divers risques, classe Houston parmi les marchés à haut risque en raison de son exposition aux sociétés énergétiques. Les prix du pétrole ont fortement chuté en raison des luttes entre les pays de l’OPEP et d’une forte baisse de la consommation d’essence due au confinement mondial.
De plus, les marchés déjà très appréciés et donc difficilement accessibles tels que San Francisco, Los Angeles, San Diego et Seattle, sont également plus exposés au risque de baisse des prix. À New York, le marché immobilier a déjà été fragilisé par les règlementations de loyers. Aujourd’hui, la ville est l’épicentre de la crise nationale du coronavirus, et les valeurs risquent d’être fortement impactées.
Zoom sur la Floride :
Les ventes de maisons et d’appartements dans le sud de la Floride (Miami Dade, Broward et Palm Beach County) ont augmenté en mars malgré l’épidémie de COVID-19. Mais la majorité des ventes de mars portent sur des affaires datant d’avant la crise. Les experts immobiliers affirment que l’intérêt des acheteurs et des vendeurs a considérablement ralenti en Avril.
D’après Florida Realtors, le nombre de nouvelles propriétés misent en vente a diminué de 3,6% pour les maisons individuelles et de 10,4% pour les appartements/maisons de ville en Mars. Le nombre de ventes en cours a respectivement baissé de 22,6% et 35%.
L’économiste en chef de Florida Realtors, Brad O’Connor, a déclaré que de nombreux acheteurs hésitaient à prendre un engagement aussi important qu’un achat de maison en raison de la soudaine incertitude économique. “Nous devrions nous attendre à un nombre de ventes nettement inférieur en avril et en mai par rapport à l’année dernière” as-t-il déclaré.
Sources : UBS, Florida Realtors, National Association of Realtors, CNBC, South Florida Business Journal.
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