Les relocalisations, contraintes ou souhaitées, sont toujours aussi nombreuses aux USA pour les acheteurs immobiliers
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Environ 32% des utilisateurs de la plateforme Redfin cherchaient à se relocaliser, en janvier et en février, selon un rapport récent. Ce chiffre, en hausse, était déjà de 31.5% au premier trimestre 2021 et de 26% en 2019, avant le début de la pandémie.
De manière générale, les acheteurs de maisons se relocalisent à une vitesse record depuis la généralisation du télétravail, qui leur a donné la liberté de vivre dans des zones plus abordables. Des villes comme Miami ou Phoenix sont en haut du classement.
La tendance est la même pour les locataires. Sam Noyd, senior business lead chez Google, affirmait lors d’un récent webinaire en collaboration avec Apartments.com, que 24% des locataires prévoyaient de déménager.
Les principales raisons, dans la catégorie “émotionnelle” sont la santé mentale (à 50%), l’insécurité (40%) et l’envie de changement (37%). Pour les raisons fonctionnelles : le besoin de plus d’espace intérieur pour le travail (41%), la volonté de réduire son coût de la vie (30%), le souhait d’avoir un espace extérieur (29%), ou de changer d’emploi ou de carrière (19%).
Les acheteurs locaux parfois dépassés par la nouvelle concurrence.
Avec le prix des maisons américaines ayant augmenté de 16% sur 12 mois en février à l’échelle nationale, et le montant des remboursement de crédits immobilier qui repart à la hausse, de nombreux acheteurs sont contraints à quitter leurs marchés locaux. L’une des seules options est de se relocaliser dans des régions plus abordables, en particulier pour les primo-accédants qui ne peuvent pas vendre leur bien existant pour en acheter un autre.
Miami est toujours la destination la plus populaire, en janvier et en février, pour les acheteurs cherchant à se relocaliser, comme durant toute la deuxième moitié de l’année 2021. Le classement utilise des indicateurs tels que l’afflux de population qui arrive dans une ville et la balance entre les recherches effectuées sur la plate-forme Redfin faisant état d’une volonté de relocalisation.
C’est Phoenix, Tampa, Sacramento et Las Vegas qui arrivent ensuite dans le classement. Ces villes ont le point commun d’être abordables, ensoleillées et ont historiquement toujours attiré des populations en quête de changement. La tendance s’est naturellement renforcée avec le télétravail devenu permanent pour beaucoup d’américains.
“Avec les acheteurs en provenance d’autres états, de nombreux locaux n’ont tout simplement plus les moyens d’accéder à la propriété sur leur propre marché” expliquait Heather Mahmood-Corley, agent chez Redfin à Pheonix. “Ils n’ont pas les liquidités pour être compétitifs, surtout dans un marché avec un si faible inventaire. Souvent les seules maisons qui sont à la fois disponibles et dans leur budget sont trop éloignées”.
Ce sont les habitants de Californie et New York qui contribuent le plus à cette nouvelle compétition au sein des autres États américains. À titre d’exemple, plus d’acheteurs cherchent à quitter San Francisco que dans n’importe quelle autre ville des États-Unis en janvier et en février. Ceux-ci sont à la fois plus aisés que la majorité du pays, mais aussi plus habitués à allouer une portion importante de leurs revenus à leur logement. Derrière San Francisco, c’est Los Angeles, New York, Washington D.C, et Seattle qui affichent les plus fortes proportions d’habitants souhaitant déménager dans un autre État. Les villes chères des côtes américaines sont typiquement celles qui suivent cette tendance déjà existante qui s’est renforcée par la pandémie.
Source : Redfin
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