Les chiffres de l’emploi américain du mois de juin pourraient accélérer les baisses de taux d’intérêt
- Posted by david@florida-invest.com
Pour les acteurs du marché qui, comme la Réserve Fédérale, cherchent des nouvelles pointant vers une baisse future des taux d’intérêt, les chiffres de l’emploi de juin devraient apporter un peu d’espoir.
Le nombre de nouveaux postes s’est établi à 206 000, légèrement au-dessus des 200 000 prévus par les économistes. Le taux de chômage, estimé à 4.0%, est finalement arrivé de 4.1%.
De plus, il y a eu une révision à la baisse des estimations précédentes du mois d’avril (-57 000) et en mai (-54 000), pour un total négatif de 111 000. Comme l’a déclaré le Council of Economic Advisors, le gain moyen en termes de Payroll sur trois mois se terminant en mars était de 177 000. Près d’un tiers des emplois de juin étaient liés au gouvernement.
“La réaction immédiate des rendements du Trésor (2 ans et 10 ans) au taux de chômage de 4.1% suggère un paysage économique qui continue de ralentir à un rythme plus rapide,” a déclaré Quincy Krosby, Financial Chief Global Strategist chez LPL Financial, dans un communiqué.
Néanmoins, bien qu’un refroidissement général de l’économie soit nécessaire pour espérer un ‘soft landing’ (scénario selon lequel l’inflation baisse sans récession) le ralentissement du marché du travail pourrait avoir des implications plus larges. “L’augmentation du taux de chômage, en particulier pour les profils diplômés, suggère un refroidissement plus soutenu du marché du travail,” a écrit Krosby. “Jusqu’à présent, nous ne voyons pas de signes apocalyptiques sur le marché du travail, mais les investisseurs doivent être prudents lorsque celui-ci est soutenu majoritairement par les emplois gouvernementaux.”
“Les responsables de la Réserve Fédérale se concentrent de plus en plus sur les risques à la baisse pour le marché de l’emploi” a écrit Oxford Economics. Ils pensent que les données de juin renforcent la prédiction selon laquelle la Réserve Fédérale “baisserait les taux d’intérêt en septembre et à chaque autre meeting par la suite.”
La Fed se veut cependant moins rassurante : “Les dernières données de l’inflation suggèrent que nous sommes sur la voie de la désinflation,” a déclaré le président Jerome Powell, selon un rapport de CNBC. “Nous voulons être plus confiants que l’inflation diminue de manière durable vers 2% avant de commencer à réduire ou à assouplir la politique.”
Le risque est que le chômage pourrait augmenter et que les salaires, en hausse de 3.9% en glissement annuel en juin, pourraient ralentir davantage, mettant plus de ménages sous pression financière. La consommation représente environ 69% du PIB, les dettes des Credit Cards restent à des niveaux historiques et l’épargne supplémentaire accumulée pendant la crise sanitaire est largement épuisée.
Si les dépenses des consommateurs stagnent, le risque d’une économie basculant en récession pourrait augmenter, ainsi que les chances de voir des baisses des taux. Cela semblerait une bonne nouvelle pour les emprunteurs sur le secteur immobilier, cependant, si l’économie faiblie, la capacité des personnes et des entreprises à louer des espaces et à payer les loyers pourrait aussi être compromise.
Sources : GlobeSt, Oxford Economics, Federal Reserve, CNBC, Council of Economic Advisors, LPL Financial
0 Comments