
Les investisseurs privés adoptent des stratégies de plus en plus professionnelles
- Posted by david@florida-invest.com
Une transformation majeure est en cours dans le paysage de l’investissement immobilier commercial : les particuliers, family offices et entreprises privées tendent de plus en plus à adopter les méthodes des investisseurs institutionnels. C’est ce que révèle le rapport Private Wealth Tracker 2025 publié par JLL.
Autrefois marqués par des approches opportunistes, parfois désorganisées, les investissements de ces acteurs privés sont désormais portés par une logique beaucoup plus structurée, avec des objectifs de diversification, de performance et de long terme. JLL parle d’un « changement tectonique », soulignant que ces investisseurs affichent aujourd’hui un niveau de sophistication, d’ambition et de stratégie qui rivalise avec, voire dépasse, celui des fonds institutionnels.
Une puissance financière colossale
Selon JLL, les acteurs privés ont réalisé plus de 1 500 milliards de dollars de transactions directes en immobilier commercial à l’échelle mondiale au cours de la dernière décennie. La région Amériques concentre 42 % de ces flux, suivie de l’Europe/Moyen-Orient/Afrique (37 %) et de l’Asie-Pacifique (21 %).
Les dix destinations ayant reçu le plus d’investissements sur cette période sont :
- États-Unis : 604 milliards $
- Royaume-Uni : 155 milliards $
- Allemagne : 114 milliards $
- Australie : 91 milliards $
- Hong Kong : 61 milliards $
- Japon : 57 milliards $
- France : 44 milliards $
- Pays-Bas : 34 milliards $
- Canada : 32 milliards $
- Suède : 31 milliards $
Sans surprise, les villes les plus convoitées sont des métropoles internationales comme Londres, Hong Kong, New York, Tokyo, Los Angeles, Miami, Sydney, Dallas, Paris, Séoul et Phoenix.
Une concentration toujours forte aux États-Unis
Les investisseurs américains restent les plus actifs à l’échelle mondiale, avec 557 milliards $ de capitaux injectés entre 2013 et 2024. Viennent ensuite l’Allemagne (82 Md$), le Royaume-Uni (81 Md$), Hong Kong (67 Md$) et l’Australie (58 Md$). Ce dynamisme reflète à la fois la concentration de la richesse aux États-Unis et un certain biais domestique dans les choix d’allocation.
Répartition sectorielle et stratégie de rendement
Globalement, les actifs de bureaux restent la cible privilégiée des investisseurs privés (30 % des transactions), suivis par le résidentiel (24 %), le commerce (18 %), la logistique (12 %), l’hôtellerie (11 %) et les actifs alternatifs (4 %). Il convient de noter que ces chiffres sont mondiaux : la perception du risque sur les bureaux, par exemple, diffère fortement selon les marchés locaux.
L’intérêt pour l’immobilier s’explique aussi par ses performances sur le long terme. Sur 10 ans, les rendements annualisés des grandes classes d’actifs mondiales sont les suivants :
- Private Equity : 11,9 %
- Actions mondiales : 10,6 %
- Immobilier privé mondial : 6,4 %
- Hedge Funds : 6 %
- Or : 5,3 %
- Obligations à haut rendement US : 5,2 %
- REITs mondiaux : 4 %
- Obligations d’entreprises investment grade : 2,3 %
- Bons du Trésor US : 0,8 %
En synthèse
Le niveau d’exigence en matière de sélection d’actifs, de structure d’opérations et de gestion de portefeuille s’élève, dans un contexte où la Floride, et en particulier le sud de l’État, reste une destination attractive pour les capitaux internationaux.
Source : Private Wealth Tracker 2025 by JLL
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