
L’immobilier locatif soutenu par les Millennials qui repoussent l’achat de leur résidence principale
- Posted by david@florida-invest.com
Le marché locatif américain bénéficie d’un soutien croissant de la part de la génération des Millennials, alors que ces derniers, entre la fin de la vingtaine et le début de la quarantaine, franchissent d’importantes étapes de vie, comme le mariage ou la création d’un foyer.
Selon John Chang, directeur national de la recherche chez Marcus & Millichap, l’âge médian du mariage chez les Millennials est de 29 ans, et une part croissante d’entre eux forment désormais des familles. Un phénomène qui pèse fortement sur la demande en logements.
« Deux facteurs se conjuguent », explique-t-il. « D’une part, la vague massive de Millennials entrant dans leurs années de formation de foyer constitue un moteur clé de la demande. Et d’autre part, même ceux qui atteignent la quarantaine prolongent leur séjour dans le locatif. »
Les taux de renouvellement des baux locatifs ont ainsi augmenté au cours des douze derniers mois, pour atteindre environ 55 %. Moins de locataires font la transition vers la propriété, en partie parce que la qualité de vie offerte par les appartements a beaucoup progressé ces dernières années. Meilleures prestations, finitions plus haut de gamme, aménagements plus modernes : le locatif séduit.
« Les promoteurs ont fait évoluer leur offre pour qu’elle soit plus attractive, ce qui a atténué chez beaucoup de jeunes adultes l’envie de devenir propriétaires », note Chang. « Ce n’est pas que les jeunes générations ne veulent plus acheter, mais l’écart entre la qualité d’un bien en location et celle d’un bien qu’ils pourraient acheter s’est considérablement creusé. »
À cela s’ajoute une problématique de prix : le coût médian d’une maison individuelle a augmenté de 6,1 % sur un an et d’environ 50 % depuis début 2020. Aujourd’hui, le paiement mensuel d’un bien au prix médian avoisine les 3 100 $, contre un loyer moyen national de 1 830 $.
L’âge moyen des primo-accédants ne cesse d’augmenter : 30 ans en 2010, 33 ans en 2020, 36 ans en 2022, et 38 ans en 2024. Et selon Chang, cette tendance devrait se poursuivre.
« Les promoteurs ne construisent pas assez de maisons pour exercer une pression à la baisse sur les prix. Et les taux d’intérêt hypothécaires ne montrent pour l’instant aucun signe de baisse. D’ici cinq ans, même si les choses peuvent évoluer, le marché américain devrait encore faire face à un déficit de logements. Et l’écart de coût entre la location et l’achat restera un obstacle majeur. »
Source : Marcus & Millichap
0 Comments