La Fed confirme qu’il faudra encore un peu de patience avant la prochaine baisse de taux

Selon certains économistes, les conditions pointent vers une baisse des taux en juillet par le FOMC (Federal Open Market Committee).

Les données économiques peuvent en dire beaucoup, mais ne tiennent pas comptes des facteurs psychologiques qui peuvent influencer les décisions des gens. Dans ce cas, le président de la Federal Reserve, Jerome Powell, a clairement indiqué lors d’un forum de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui se tenait cette semaine au Portugal que, “bien que les choses évoluaient dans la bonne direction, la Fed n’est pas pressée”.

“Les dernières données de l’inflation suggèrent que nous sommes sur la bonne voie en termes de réduction de l’inflation,” a rapporté CNBC. “Nous attendons d’avoir plus de certitudes que l’inflation se dirige de manière durable vers les 2% avant de commencer à réduire ou à assouplir la politique.”

Selon les experts, cela signifie généralement neuf à douze mois de données favorables pour que le FOMC change de cap. Pour rappel, il leur a fallu un certain temps pour augmenter les taux lorsque l’inflation a bondi il y a quelques années. De plus, le mois dernier, un consensus, bien que non officiel, s’est développé au sein de la Fed selon lequel il pourrait n’y avoir qu’une seule réduction des taux en 2024. Il était déjà assez clair que septembre serait le moment le adapté à une première réduction.

Bien que Powell ait déclaré que les risques d’inflation et la solidité du marché du travail étaient en train de s’équilibrer, comme l’a rapporté Bloomberg, la Fed peut rester patiente. “Nous observons une économie qui se refroidit progressivement, un marché du travail qui se refroidit progressivement, des progrès sur l’inflation, un chômage de 4%, une croissance de 2%,” a déclaré Powell. “Nous arrivons, en quelque sorte, à ce que nous voulions.”

L’histoire des années 1980 enseigne aussi que des baisses de taux prématurées peuvent permettre à l’inflation de rebondir et de devenir bien plus difficile à contrôler par la suite. “Nous sommes bien conscients qu’agir trop tôt pourrait annuler le bon travail que nous avons fait,” a déclaré Powell. “De même, agir trop tard, pourrait compromettre la reprise et l’expansion.”

Sources : Bloomberg, CNBC GlobeSt, FOMC, BCE