La location courte durée interdite à Miami Beach jusqu’à nouvel ordre pour lutter contre le COVID-19 : une activité en péril.
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La ville de Miami Beach a ordonné la fermeture immédiate de toutes les locations courtes durées, pour lutter contre l’augmentation des cas de COVID-19.
L’ordonnance d’urgence, qui est entrée en vigueur jeudi 16 à 0h01, stipule que toutes les réservations existantes doivent être annulées et que les nouveaux clients ne peuvent plus être acceptés. Les propriétaires ne seront pas autorisés à prendre de nouvelles réservations avant l’expiration ou la modification de l’ordonnance.
Une décision radicale prise par la vile de Miami Beach :
La ville de Miami Beach a mis à jour son ordonnance d’urgence pour fermer et interdire toutes les locations courtes durées une semaine après que le maire du comté de Miami-Dade, Carlos Gimenez, ait émis des restrictions sur les restaurants, les gymnases, les centres de fitness et les locations à court terme.
L’ordonnance du comté est moins stricte que celle de la ville de Miami Beach, limitant simplement le nombre d’occupants par chambre et le séjour minimum à un mois.
La location courte durée déjà dans la ligne de mire de la ville depuis 2018 :
Depuis 2018, la ville de Miami Beach a pris des mesures strictes pour encadrer la location courte durée.
Les locations de moins de six mois et d’un jour sont interdites sauf si la propriété se trouve dans une zone légalement autorisée (une grande partie du quartier de South Beach, par exemple). Les locations à court terme sont largement illégales dans les zones résidentielles et la ville exige des plateformes en ligne qu’elles publient des informations précises concernant les licences d’exploitation.
La ville a en effet interdit les locations à court terme dans toutes les maisons individuelles et dans la plupart des immeubles collectifs, et les amendes pour violation de ces règles commencent à 20 000 dollars. De nombreux contrôles sont effectués régulièrement et des propriétaires illégaux ont été condamnés.
D’ailleurs, le géant Airbnb a attaqué la ville de Miami Beach en justice en l’accusant de réglementer injustement son activité. Le quartier de Flamingo Park par exemple, a été au coeur d’une bataille entre les résidents et les entreprises de locations à court terme.
Des conséquences importantes pour les investisseurs immobiliers :
Cela fait plusieurs années que nous mettons en garde les investisseurs immobiliers en Floride qui ont pour projet d’acquérir un bien locatif spécifiquement pour la location courte durée.
En effet, le court terme est une stratégie d’investissement au niveau de risque élevé, générant des revenus d’exploitations totalement dépendants de l’afflux touristique et de la législation locale. De nombreux propriétaires qui se sont vu interdire leur exploitation en court terme, se sont retrouvés du jour au lendemain forcés de revenir sur le marché locatif long terme. Mais ces propriétaires ont acheté leurs biens à des prix beaucoup trop spéculés pour être réellement rentables sur le marché locatif résidentiel classique. La valeur vénale actuelle se voit donc être impactée négativement.
Aujourd’hui, beaucoup d’exploitants en location courte durée se retrouvent au bord de la faillite à cause de la crise du COVID-19, qui va continuer de paralyser l’industrie pour une durée indéterminée. Sur le marché, de nombreuses saisies commencent à arriver et beaucoup de propriétaires cherchent déjà à revendre leurs actifs pour limiter les pertes.
Dans la conjoncture actuelle, il devient nécessaire de se focaliser sur des fondamentaux rationnels de rentabilité et d’appréciation afin de réussir son investissement immobilier. Ainsi, répondre à la demande locative des travailleurs et des familles s’installant dans les bassins d’emplois nous a permis de continuer à délivrer nos objectifs de rentabilité à nos investisseurs, en pleine crise économique mondiale.
Sources : CNBC, The Real Deal
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