Encadrements des loyers à New York et en Californie, la Floride sort gagnante !
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Le contrôle des loyers existe de manière générale aux États-Unis depuis la création de “comités fédéraux de loyers équitables” dans 82 villes pendant la Première Guerre mondiale. Le contrôle des loyers a gagné en popularité dans les villes après la Seconde Guerre mondiale en réponse à une pénurie de logements et à la hausse des loyers.
Puis, le boom du logement de la fin des années 1940 et 1950 a vu de nombreuses villes abandonner ce contrôle, bien qu’il y ait eu une résurgence temporaire dans les années 1970.
Depuis les années 1980, ces politiques ont largement décliné dans tout le pays. Cependant, près de 40 ans plus tard, ce dispositif est de nouveau d’actualité.
L’encadrement adopté à New York, et en bonne voie dans d’autres états :
En juin, l’État de New York a adopté une vaste loi de réforme des loyers, étendant sa protection à des millions de locataires dont les loyers sont stabilisés. Cette loi limite considérablement la possibilité pour les propriétaires d’augmenter les loyers des appartements visés par le dispositif et ouvre la porte à la future stabilisation des loyers en dehors de la ville de New York. La loi n’a pas encore fixé de plafond pour les loyers, mais on s’attend à ce que cela soit fait rapidement.
Dans l’État de l’Illinois, bien que les défenseurs du contrôle des loyers aient perdu une bataille législative au début de l’année, ils se préparent à faire pression pour renverser l’interdiction du contrôle des loyers dans tout l’État l’année prochaine. Et la Californie est maintenant prête à mettre en place un plafond sur les augmentations annuelles de loyer dans tout l’État.
L’impact pour les investisseurs immobiliers est important, si bien qu’il les a poussés à adopter de nouvelles stratégies rapidement, notamment en changeant leurs destinations d’investissements.
L’arrivée massive des investisseurs immobiliers New-Yorkais et Californiens en Floride et plus particulièrement à Miami :
La réforme des loyers à New York et en Californie propulse une nouvelle vague d’investisseurs, notamment sur les immeubles multi-familiaux, à Miami. En effet, les agents immobiliers font état d’une forte augmentation des demandes de ces investisseurs ces derniers mois.
Pourquoi la Floride ?
Les PDG, les gestionnaires de fonds et d’autres personnes fortunées ont été attirées par le climat des affaires favorable, la démographie exceptionnelle, la solidité économique et le système fiscal très avantageux.
Aujourd’hui, ce sont principalement les investisseurs multifamiliaux qui se dirigent vers le sud de la Floride, car c’est l’augmentation des loyers qui permettent d’augmenter la valeur d’une propriété. C’est donc une composante essentielle aux investisseurs qui est aujourd’hui menacée.
Les investisseurs multifamiliaux agissent rapidement et font des offres sur des propriétés en Floride du Sud, surtout dans la région métropolitaine de Miami. Mais ils se heurtent à un marché très compétitif, ce qui fait augmenter les prix.
L’encadrement des loyers pourrait-il arriver un jour en Floride ?
Récemment, la représentante de l’État de Floride, Anna Eskamani, a déposé un projet de loi très modéré qui pourrait potentiellement autoriser le contrôle des loyers, « mais seulement en cas d’urgence en matière de logement au point de constituer une menace sérieuse pour le grand public ». Rien d’alarmant pour le moment, ce qui a poussé de nombreux investisseurs à venir profiter des excellents rendements de la région.
Il est très peu probable que la Floride modifie de sitôt ses lois concernant le contrôle des loyers, étant donné la réputation de cet État favorable aux entreprises et son corps législatif dirigé par les républicains. De plus, « les groupes d’intérêt les plus puissants en Floride sont les agents immobiliers, les promoteurs et les propriétaires. Ces groupes ne voudraient pas voir de restrictions sur les loyers », a déclaré Aubrey Jewett, professeur de sciences politiques à l’Université de Central Florida.
L’état de Floride devrait donc continuer à attirer des investisseurs venus des quatre coins du pays au cours des années à venir.
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