Le grand retour des investisseurs étrangers sur le marché immobilier américain en 2025
- Posted by david@florida-invest.com
Alors que l’année 2024 touche à sa fin, les perspectives pour 2025 s’annoncent prometteuses pour les investisseurs étrangers dans l’immobilier aux États-Unis. Après plusieurs années de prudence et une baisse historique des volumes d’investissements transfrontaliers, une dynamique de reprise semble se dessiner.
Les moteurs économiques de la reprise
Au cœur de cette résurgence figure un changement notable dans le paysage économique américain. Les récentes baisses des taux d’intérêt par la Réserve Fédérale offrent un nouvel élan aux investisseurs étrangers. “Nous avons observé une baisse des taux et nous nous attendons à ce qu’elle se poursuive”, note Tal Peri, responsable de la côte Est et de l’Amérique latine chez Union Investment Real Estate.
Cette baisse des taux a un double effet bénéfique. D’une part, elle réduit le coût du capital, rendant les investissements plus accessibles. D’autre part, elle tire le dollar américain à la baisse, augmentant ainsi la compétitivité des investisseurs étrangers sur le marché américain. “Avec des taux en baisse, le dollar devrait également se déprécier, ce qui renforcera nos performances nettes et notre compétitivité en termes de prix”, explique Peri.
Parallèlement, la solidité économique des États-Unis continue d’attirer les capitaux étrangers. “Les États-Unis offrent l’un des marchés les plus vastes et les plus profonds pour les investissements institutionnels, avec 6 à 12 grandes métropoles de renommée mondiale, contre une seule dans d’autres pays”, souligne Gunnar Branson, PDG de l’association AFIRE.
Une stratégie axée sur la qualité et la diversification
Les investisseurs étrangers réorientent leurs stratégies en mettant l’accent sur des actifs de qualité dans des zones géographiques diversifiées. “Nous privilégions des immeubles récents avec des locataires solides et des baux de longue durée”, indique Peri.
Cette quête de qualité ne se limite plus aux villes “gateway” traditionnelles comme New York, Boston ou San Francisco. Des marchés secondaires tels que Denver, Phoenix, San Diego ou Nashville attirent de plus en plus d’investisseurs internationaux, témoigne Andrew Charles, associé dans la division immobilière chez Kramer Levin.
Le secteur multifamilial, en particulier, suscite un intérêt croissant. Par exemple, la ville de Miami a connu une augmentation significative des loyers, avec une hausse de 44 % en 2021, atteignant un loyer moyen de 2 800 dollars par mois en novembre de la même année. Cette tendance illustre le potentiel attractif du marché multifamilial dans des zones urbaines dynamiques.
Défis et opportunités dans un contexte complexe
Malgré cet optimisme, les investisseurs étrangers restent conscients des défis à venir. Les incertitudes politiques et réglementaires ajoutent une couche de complexité. L’administration en place pourrait introduire des politiques protectionnistes, notamment des frais de douane, qui pourraient freiner les flux de capitaux transfrontaliers. Toutefois, ces préoccupations ne suffisent pas à détourner les investisseurs de la solidité et des opportunités qu’offre le marché américain.
“Les investisseurs reconnaissent que le marché américain reste l’un des rares à offrir de telles opportunités de rendement”, affirme Charles.
Vers une année charnière
Alors que 2025 approche, le sentiment général parmi les investisseurs étrangers est celui d’un tournant imminent. “2025 sera l’année où nous tournerons la page”, prédit Branson, qui observe un intérêt accru pour les investissements dans la dette et les actifs en difficulté.
Pour des acteurs institutionnels, cela signifie intensifier les stratégies d’acquisition avec des volumes de transactions de plus en plus importants.
Le marché immobilier américain se présente comme une option d’investissement très attractive pour les capitaux étrangers en 2025, grâce à un mélange unique de stabilité, de profondeur de marché et de potentiel de croissance. “Tous les indicateurs montrent que ces marchés continueront de croître”, résume Charles, reflétant l’enthousiasme des investisseurs pour cette nouvelle phase du cycle immobilier.
Sources : GlobeSt, Kramer Levin, Union Investment Real Estate
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