Croissance de l’emploi plus forte que prévue en octobre, le taux de chômage national tombe à 6,9%.
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La croissance de l’emploi a été meilleure que prévue en octobre et le taux de chômage a fortement baissé alors même que les États-Unis sont confrontés au défi de la recrudescence des cas de coronavirus et à l’impact qu’ils pourraient avoir sur la reprise économique naissante.
Une relance solide de l’emploi à travers le pays
Le ministère du travail américain a indiqué pour le mois d’octobre que les effectifs non agricoles ont augmenté de 638 000 et que le taux de chômage était de 6,9 %. Les économistes interrogés par Dow Jones tablaient sur une augmentation des effectifs de 530 000 et un taux de chômage de 7,7 %, soit un peu moins que le niveau de 7,9 % de septembre.
L’augmentation d’octobre était légèrement inférieure à celle de septembre (672 000).
La baisse du taux de chômage a été solide car elle s’est accompagnée d’une augmentation de 0,3 point du taux d’activité, qui a atteint 61,7 %. Le nombre de travailleurs découragés et ceux qui occupent des emplois à temps partiel pour des raisons économiques a également diminué, passant de 12,8 % il y a un mois à 12,1 %.
Une enquête auprès des ménages réalisée par le Bureau of Labor Statistics a révélé une croissance de l’emploi encore plus forte, le nombre total d’emplois ayant augmenté de 2,24 millions et le ratio emploi/population ayant progressé de 0,8 point pour atteindre 57,4 %.
Le secteur privé moteur de la relance
Les gains d’octobre auraient été encore meilleurs sans la perte de 147 000 travailleurs du recensement qui a contribué à une baisse globale de 268 000 emplois dans l’administration. Au total, la création d’emplois dans le secteur privé s’est élevée à 906 000, ce qui est mieux que les 892 000 emplois créés en septembre.
Le nombre de personnes qui ont déclaré être sans emploi directement à cause de la pandémie a également chuté considérablement, passant de 19,4 millions en septembre à 15,1 millions.
Quelles sont les industries qui mènent la relance économique ?
Les gains d’emplois les plus importants ont été enregistrés dans les secteurs les plus durement touchés par la pandémie. En effet, les effectifs des secteurs des loisirs et de l’hôtellerie ont augmenté de 271 000. Sur ce total, les bars et restaurants ont augmenté de 192 000.
Les services professionnels et commerciaux ont augmenté de 208 000 et le commerce de détail de 104 000, principalement dans les magasins d’électronique et d’électroménager, qui ont augmenté de 31 000.
Le secteur de la construction a également enregistré une bonne progression, avec une hausse de 84 000 postes, tandis que le transport et l’entreposage ont augmenté de 63 000 et l’industrie manufacturière de 83 000, même si le secteur reste bien en dessous de son niveau pré-pandémique.
“La force de ce rapport est vraiment étonnante face à la hausse des cas de coronavirus”, a déclaré Michael Arone, responsable des investissements chez State Street Global Advisors.
Conclusion
Le reprise du marché de l’emploi est donc encourageante, notamment car le taux de chômage est aujourd’hui inférieur aux niveaux enregistrés lors du début de la Grande Récession, et diminue bien plus rapidement. De nombreuses industries lourdement affectées par la crise pandémique ont déjà entamé une phase de relance non négligeable et plus importante que prévue.
Les marchés ont d’ailleurs réagi positivement à cette situation, les contrats à terme du Dow ont effacé la plupart de leurs pertes antérieures.
Près de 12 millions d’emplois ont été gagné depuis le mois de mai, bien qu’il reste encore 10 millions de postes perdus.
La récente victoire de Joe Biden aux élections présidentielles et l’augmentation du nombre de cas de COVID-19 sont désormais des facteurs clés de la reprise qu’il va falloir surveiller de près.
Source : CNBC, Bureau of Labor Statistics, Dow Jones.
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