Seulement 0.2% de l’immobilier en Floride est détenu par des propriétaires russes
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Avec un rideau de fer qui se dresse entre la Russie et l’occident suite à son invasion de l’Ukraine, le risque pour les oligarques russes peut venir de plusieurs sources. Ceux qui se trouvent de l’autre côté du rideau, à savoir les américains et les européens, peuvent aussi payer les conséquences de cette crise. Nous faisons le point pour éclairer les investisseurs immobiliers en Floride dans cet article.
Impact direct
Premièrement, l’industrie de l’immobilier commercial américain ne sera quasiment pas touchée par l’arrêt des activités immobilières en provenance des investisseurs russes, comme nous le décrivions dans notre article de la semaine dernière et comme le souligne la National Association of Realtors (NAR).
Ensuite, l’investissement dans l’immobilier résidentiel américain par la population russe est négligeable. Selon la NAR, les acheteurs étrangers (tous pays confondus) représentent environ 1.8% des achats de maisons. Les Russes, eux représentent 0.8% de ces 1.8% soit moins de 0.014%.
“Même en Floride, État qui connait le plus grand nombre d’acheteurs russes, ces derniers ne représentaient que 0.2% du marché sur la période juillet 2020 – juin 2021”, expliquait la NAR.
En fait, certaines parties de cette réduction d’activité pourraient ne même pas se remarquer tant le marché du logement américain est tendu et les experts optimistes quant à son avenir à moyen terme. La combinaison d’une demande très forte avec une offre extrêmement limitée signifie que la toute petite portion d’actifs que les Russes auraient pu, en temps normal, acheter, ne prendra que quelques jours à être absorbée par le marché.
Il est à noter que les prix moyens des biens achetés par les populations russes sont généralement plus élevés que la moyenne nationale, avec un prix médian de $325,000 pour les acheteurs russes contre $303,200 pour les américains et un prix moyen de $652,915 pour les acheteurs russes contre $480,695 pour les acheteurs étrangers dans leur ensemble. L’immobilier de luxe ou de prestige pourrait donc ressentir un impact plus notable, même si les données à dispositions de la NAR ne permettent pas aujourd’hui d’établir un pourcentage.
Impact indirect
L’impact indirect provient principalement du marché mondial des matières premières qui peuvent inévitablement impacter le marché de l’immobilier. Le prix du pétrole est déjà en forte hausse et ce dernier influence fortement l’inflation, avec la Russie qui fait partie des plus gros exportateurs mondiaux. Pour rappel, le baril de pétrole a atteint $125 ce lundi.
Si les prix de l’énergie étaient déjà douloureux pour beaucoup, dont les développeurs et opérateurs immobiliers, ceux-ci ne montrent pour le moment aucun signe de ralentissement. En revanche l’isolement de la Russie peut-être un facteur de croissance pour les États américains producteurs de gaz et de pétrole comme le Texas, le North Dakota, le Nouveau Mexique, l’Oklahoma, le Colorado, l’Alaska et le Wyoming qui pourraient voir leurs embauches et leurs salaires augmenter et bénéficier au pays dans son ensemble.
Source : National Association of Realtor, GlobeSt
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