News : un nouveau plan de relance destiné aux entreprises devrait être décidé par le Congrès Américain dans les prochaines semaines.
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Un constat économique incertain pour le début du troisième trimestre 2020 :
La récente augmentation du nombre de cas de COVID-19 aux USA, notamment dans les États du Sud et de l’Ouest, a poussé les élus locaux à fermer de nouveau les bars, hôtels, restaurants et autres commerces.
Cela va inévitablement avoir un effet sur l’ensemble de l’économie américaine, surtout si ces entreprises sont condamnées à fermer leurs portes pendant une période plus longue.
Des millions de petites entreprises ont déjà dépensé l’argent de l’aide publique ou sont sur le point d’épuiser leurs ressources financières. Il est important pour l’économie tout entière que ces entreprises puissent maintenir leurs travailleurs en activité.
Le 2 juillet, le ministère du travail américain a annoncé que 4,8 millions d’emplois avaient été créés le mois dernier, en plus des 2,5 millions d’emplois du mois de mai. C’est un bon signe, surtout après la disparition de près de 21 millions d’emplois en avril.
Mais la tendance n’est pas suffisante pour une reprise efficace. Car si le mois dernier, plus de 2 millions d’emplois dans les secteurs des loisirs, de l’hôtellerie et du commerce de détail ont été créés, ce sont précisément ces secteurs qui se voient demander de cesser leurs activités par différents gouverneurs aujourd’hui.
Des récentes donnés publiées par HomeBase, une entreprise de technologie qui gère les fiches de présence de plus de 100 000 petites entreprises, a conclu que moins d’employés ont travaillé pendant la dernière semaine de juin que pendant les trois semaines précédentes.
Ainsi, même si les chiffres actuels de l’emploi montrent une amélioration, cela ne sera tout simplement pas suffisant, car les fermetures d’entreprises se poursuivent dans plusieurs secteurs. Par exemple, HomeBase note qu’en Arizona, le nombre total d’employés travaillant dans les petites entreprises est en baisse de 31 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie. Et dans de nombreux États, ces niveaux ont commencé à baisser encore plus rapidement au cours des deux dernières semaines.
Toutes ces raisons expliquent pourquoi un autre plan de relance des entreprises est inévitable.
La prolongation du plan d’aide actuel et la préparation du suivant :
Comme il reste encore plus de 130 milliards de dollars sur les 660 milliards de dollars débloqués par le plan actuel, le Congrès a approuvé la prolongation de six semaines de la date limite de dépôt des demandes par les entreprises (qui était le 30 juin).
Cette prolongation va donner aux législateurs de Washington le temps de structurer un autre plan de relance. On ne sait pas exactement quelle forme il prendra, mais il est certain que le gouvernement va s’endetter davantage.
Toutes les entreprises ne sont pas dans le même besoin, et le Congrès prend le temps d’analyser la situation afin que la prochaine série de mesures de relance prenne en considération des facteurs prioritaires.
Ces facteurs de priorités sont aujourd’hui les suivants :
- Les entreprises de moins de 100 employés
- Les entreprises détenues par des minorités
- Les entreprises ayant subi une perte de 50 % de leur chiffre d’affaires annualisé au cours des trois derniers mois
- Les entreprises qui sont touchées par la distanciation sociale
Le plan actuel a été efficace, mais pas optimal. S&P Global Ratings a mené une étude qui a conclu qu’environ 60 % des 1,6 million d’entreprises ayant bénéficié de la première série du plan de relance n’étaient pas fortement touchées par la distanciation sociale. Le gouvernement devrait donc être plus rigoureux pour le prochain plan.
Conclusion :
Ce nouveau plan de relance est grandement attendu, notamment par les minorités et les classes sociales fragiles qui se sont vues très fortement impactées par cette crise.
En effet, des études de Robert Fairlie, professeur d’économie à l’université de Californie, Santa Cruz, montrent que le taux de fermeture d’entreprises de février à avril est historique. Environ 41 % des entreprises issues des communautés noires ont fermé pendant cette période et le nombre total de propriétaires d’entreprises en activité est passé de 15 millions à 11,7 millions, soit une baisse de 22 %. Les inégalités se creusent donc encore un peu plus, rendant nécessaire l’intervention du gouvernement.
Il est clair qu’en ce moment, Washington ne débat plus de la nécessité de donner un nouvel élan aux entreprises. Il s’agit maintenant de savoir exactement quel est le montant de l’aide et qui doit en bénéficier.
Sources : South Florida Business Journal
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